Pichet

Pichet

céramiste

Berne [canton]

1680 : date de début

1700 : date de fin

Pichet en faïence et émail maigre grisâtre (coulures verdâtres), décor peint en violet-noir, bleu, vert et jaune de grand feu. Anse plate reliée en son extrémité supérieure à une moulure soulignant l'ouverture, bec verseur, pied saillant, base plate non émaillée. Décor de fleurs stylisées réparti sur deux registres délimités par des filets multiples.
Cette faïence fait partie d’un ensemble cohérent et particulièrement présent dans les collections de céramique suisse., mais dont la provenance exacte est mystérieuse. L’ensemble, traditionnellement, attribué au Simmental, se distingue d’abord par ses décors végétaux vigoureux et pour le moins esquissés, mais surtout par la présence d’un émail de faïence, appliqué en couche fine, pauvre en étain et souvent d’aspect grisâtre ou verdâtre (Wyss Robert Ludwig, Berner Bauernkeramik, Berne, Paul Haupt, 1966, p.15, Ne fait aucune différence avec les productions simplement engobé.) Les exemples les plus richement décorés présentent, en plus des motifs peints, des ornements en relief moulés et appliqués (écus aux armes des canton, fleurs, anges). Le plus ancien spécimen daté connu à ce jour, porte la date de 1663 et est conservé au musée Ariana (inv. R 225), les exemples les plus tardifs sont datés du début des années 1730. Jusqu’au tournant du XVIIIème siècle, la palette des décors semble se limiter au vert, au violet et au bleu, ; par la suite, elle s’enrichira occasionnellement de jaune. Cette production est visiblement le fait d’un ou de plusieurs ateliers de potiers, et non de manufactures, situés sur territoire bernois. Du point de vue de la forme et des décors, ces céramiques se rapprochent de certains spécimens à fonds engobés clairs et décors peints sous glaçure, à tel point, que l’on ne peut pas exclure, dans tel ou tel cas, une origine commune. Par ailleurs, il n’est pas toujours aisé de distinguer, à l’examen macroscopique, si le fond clair est constitué d’un seul émail stannifère ou si l’on est en présence d’une technique mixte combinant une couche sous-jacente d’engobe clair et un émail partiellement opaque (Adriano Boschetti-Maradi propose le terme de « Halbfayence », semi-faïence, Boschetti-Maradi Adriano, Geschirr für Stadt und Land. Berner Töpferei seit dem 16. Jahrhundert, Berne, Bernisches Historisches Museum, 2007, pp. 28-29, 138-140.) Les trouvailles archéologiques enregistrées à ce jour montrent que l’aire de diffusion de ce type de céramique semble suivre un axe nord-sud qui s’étend de Thoune jusque dans la région de Moutier (communication d’Andreas Heege, cf. Heege Andreas, Andreas Kistler et Walter Thut, Keramik aus Bäriswil. Zur Geschichte einer bedeutenden Landhafnerei im Kanton Bern, Berne, Bernisches Historisches Museum, 2011, p.71, note 337).

décor peint

; émail

; décor de grand feu

Faïence

hauteur cm : 17

diamètre cm : 13

largeur cm : 15

Arts appliqués

AA 1573